Un parcours de déchets

dimanche 13 juin 2010 à 22:44 par Equipe

De retour en Bretagne, Watch the Waste vous propose de découvrir la cartographie de son parcours: 11000 milles à travers les déchets de l’Atlantique Nord !

Cliquez sur l’image pour l’agrandir… vous y découvrirez le positionnement des déchets rencontrés au cours de ce périple au coeur d’un océan de plastique !

Watch the Waste (presque) de retour !

dimanche 30 mai 2010 à 18:35 par Equipe

Un petit mot avant de prendre la mer pour une dernière traversée. Départ des Açores prévu ce lundi pour rejoindre la Bretagne à temps!

Venez nombreux pour nous accueillir sur les pontons du port de la Trinité-sur-Mer, le samedi 12 juin, à partir de 14 heures. Rendez-vous face à la capitainerie du port.

L’Atlantique à toutes allures!

jeudi 20 mai 2010 à 13:11 par Equipe

Treize jours, c’est le temps qu’il nous aura fallu pour rallier l’île de Faïal, aux Açores ! Les vents portants de la première semaine alliés au courant favorable du Gulf Stream nous ont donné un peu d’avance. Mais les deux jours suivants auront été marqués par une pétole et une belle mer d’huile. Enfin, c’est à la gîte et au près que nous passerons les cinq derniers jours de la traversée.  Bref, lors de ces deux petites semaines hors du temps, nous avons dû jouer avec les systèmes météo à toutes les allures, une vrai transat retour en somme !

Dans ces conditions de mer et de vent variées, l’équipage a eu l’occasion de réaliser des observations aussi nombreuses que variées! Dans la lignée de la traversée de la mer des Sargasses, il ne se passe pas un seul jour sans son lot de débris flottants le long de l’étrave. Le plus souvent, nous rencontrons des particules plastiques de quelques centimètres de diamètre, en état de décomposition, blanchies par leurs séjours dans l’eau salée. Le résultat est impressionnant : nous avons relevé environ dix fois plus de débris plastiques pendant cette transat retour que lors de l’aller! Le courant joue encore une fois son rôle de camion poubelle et charrie malgré lui ces résidus flottants à l’abri des regards, loin de la terre…


Une autre preuve du gigantisme de cet océan, sur près de 2000 milles traversés, nous n’avons aperçu que six bateaux dont cinq thoniers Espagnols ! C’est dire si nous nous sentions bien seuls…

Du froid glacial de la nuit à la douceur toute relative du jour, en dehors de nos quarts, nous ne restions pas beaucoup sur le pont, préférant de loin nos couettes ! La vie a fini par s’organiser tant bien que mal sur Alcavelis, alternant quarts, corvées domestiques, relevés d’échantillons, lecture et sommeil.

Contrairement aux précédentes navigations, nous n’avons pu profiter de poissons frais, la pêche fut bien maigre… Les baleines non plus ne nous ont pas fait le plaisir de nous rendre visite… Heureusement qu’il nous restait les dauphins qui, eux, ont bien répondu présents, ne se lassant pas de jouer sous la coque !

Le treizième jour, terre ! Nous longeons la côte de Faïal avant d’atteindre le port de la Horta en début d’après midi. Nous voici au saint des saints de la voile mondiale, escale incontournable des voiliers reliant l’Europe et ancien haut lieu de la pêche à la baleine ! Pontons exclusivement fréquentés par les navigateurs au long cours, cette escale promet d’être enrichissante à tous point de vue ! Rencontres, échanges et partage de morceaux de vie, voilà ce que nous attendons de ce séjour, apprendre de l’expérience de chacun !

A l’approche de Faïal, envahie par les nuages de basse altitude

Du plastique dans les Sargasses: la carto…

mardi 18 mai 2010 à 18:02 par Equipe

Voici la carte de notre passage à travers la mer des Sargasses en Avril dernier. Elle indique les zones d’agglomérations de déchets observées et les limites probables du “garbage patch” Nord Atlantique.
Cliquez sur l’image pour afficher le pdf.
A très vite pour la suite!

En route pour les Açores…

dimanche 02 mai 2010 à 15:37 par Equipe

Un court message à quelques heures du départ d’Alcavelis pour sa transat retour!

A travers les headys du Gulf Stream, l’équipage ne manquera pas de travail! Cette traversée retour promet déjà d’être riche en rencontres impromptues…
Malheureusement, nous ne pourrons alimenter le blog qu’une fois le pieds à terre, aux Açores. D’ici là, suivez notre trace sur notre outil de suivi en temps réel (notre balise de tracking ayant, une fois de plus, quelques soucis pour émettre, nous transmettrons notre position manuellement tous les deux jours au moins).

A très vite, de l’autre côté !

Sargassum plasticum

vendredi 30 avril 2010 à 16:31 par Equipe

Après deux semaines d’escale à Cuba, l’équipe Watch the Waste est repartie le 16 avril de Santiago pour rallier les Bermudes. Cette navigation annonce la fin des régimes de vents établis et le retour des systèmes dépressionnaires  dont il faut se méfier, même à ces latitudes.  Prudence et vigilance sont donc de mise pour rallier cet archipel perdu au milieu de l’atlantique rendu célèbre pour ses histoires de dérèglement magnétique et de naufrages.  Cette navigation constitue également l’étape phare de Watch the Waste en traversant la fameuse mer des Sargasses réputée pour concentrer une grande quantité de déchets.

La navigation commence sur les chapeaux de roue, Il faut d’abord s’extirper de la côte cubaine contre vents et courants, les rafales dépassent les 30 nœuds, la mer est formée, nous retrouvons le plaisir du prés et des embruns, la gite est forte, le bateau tape, le taux d’humidité bat des records, vive la voile ! Au bout de 30 heures un peu pénibles, nous passons la pointe Est de Cuba, nous pouvons abattre, faire sécher le bateau et accélérer sur une route quasi directe.

Au lever du jour, alors que nous nous trouvons au milieu des Bahamas, nous apercevons sur l’eau une très grande quantité d’algues. Pas de doute, c’est de la sargassum. Parfois en  gigantesques amas circulaires, d’autres fois en filaments orientés dans le sens du vent, la concentration est impressionnante. Nous tentons de faire un lien entre la présence des algues et les courants avoisinants, difficile à dire, a priori, elle serait plus dense dans les phases de transition.

En fin de matinée, nous remarquons que ces algues ne voyagent pas toujours seules et pendant un quart d’heure les amas de sargassum observés renferment une grande quantité de plastique. Pains de polystyrène, sacs, flacons, bouchons, bidons, couverts,  bouteilles ; le plastique sous toutes ses formes emprisonné dans les algues et condamné à dériver avec elles au gré des vents et des courants. En observant plus précisément à l’étrave du bateau, nous remarquons que les déchets ne se trouvent pas uniquement en surface, et qu’une densité toute aussi impressionnante flotte entre deux eaux,  à quelques mètres de profondeur.  Au bout d’une vingtaine de minutes, les algues et les déchets se font moins nombreux, la mer reprend son apparence naturelle.

Le constat est simple, en moins d’un quart d’heure, nous avons vu plus de déchets en pleine mer qu’au cours de tout notre itinéraire passé.  Cette fois c’est certain, la concentration de déchets est bien au rendez-vous.
Le bateau se transforme alors en véritable observatoire. Nous mettons en service notre chalut avec son filet planctonique, à raison de  deux à trois cession de vingt minutes de chalutage par jour. Des phases d’observation approfondies se succèdent à la proue, le positionnement et le détail des déchets observés y sont minutieusement notés afin d’alimenter notre base de données. Dans le même temps nous poursuivons notre observation de tous les jours, dans la peau du navigateur lambda.

Nous rencontrerons d’autres zones de forte concentration sur le reste de notre parcours. On notera tous de même que les plus grosses quantités détritiques ont plutôt été observées au Sud, à la sortie des Bahamas. Cela dit, les conditions de mer forte des deux derniers jours de navigation ont peut être masqué des quantités toutes aussi importantes que lors des premiers jours.
Nous atteignons la pointe Nord Est des Bermudes dimanche 25 avril au petit matin, la mer et le vent nous offrent un peu de répit, le soleil est au rendez vous et après avoir reçu l’autorisation de radio Bermudes, nous nous engageons dans le chenal de St Georges, unique port d’entrée de l’archipel.

Tout l’équipage semble satisfait de cette navigation, nous avons pu profiter de bonnes conditions météo et les observations effectuées ont été fidèles aux prévisions.  L’équipe est désormais en train de rassembler ses résultats, afin de vous offrir prochainement une vision cartographique du phénomène. Notez que d’autres zones réputées pour leurs déchets sont à suivre, notamment au départ des Bermudes lors de notre transat retour vers les Açores.

Depuis notre arrivée, les dépressions violentes s’enchaînent sur l’archipel et nous subissons actuellement des rafales à 60 nœuds au mouillage de St Georges, espérons que la situation météorologique s’améliore d’ici notre départ !

Toujours plus à l’ouest… Cuba

mercredi 28 avril 2010 à 18:54 par Equipe

Enfin des nouvelles de l’équipe de Watch the Waste, après quelques semaines de coupure !
Comme prévu, le connections Internet cubaines ne nous ont pas permis de mettre à jour le site, c’est donc depuis les Bermudes, point de départ de notre Transat retour que nous prenons le temps de vous raconter ces quelques journées dans un pays pas comme les autres…

L’arrivée à Santiago a été marquée par les formalités d’entrée, qui à Cuba, pour les grands voyageurs, prend l’allure d’un défilé d’autorités inoubliable. Avant que des représentants de toutes les administrations concernées ne soient passés à bord, il nous est interdit de poser le pied à terre. Les services sanitaires ouvrent le bal pour évaluer notre bonne santé, et pulvériser de l’insecticide dans la cabine. Rien à signaler, nous pouvons descendre notre pavillon de quarantaine. Puis, les services phytosanitaires viennent inspecter nos fruits, nos légumes et nos produits alimentaires emballés. Là, l’inspecteur découvrira un ou deux moucherons suspects : quelques paquets de pâtes et deux ou trois citrons verts nous sont réquisitionnés pour analyse. Viendront ensuite l’immigration, les douanes, les services vétérinaires… Au bout de cinq heures, les formalités sont officiellement terminées ! Bienvenue à Cuba !

Alcavelis au ponton de la marina Punta Gorda

Alcavelis au ponton de la marina Punta Gorda

Avant d’accoster, une odeur forte de goudron et de souffre était venu accompagner notre approche de Santiago. Au dessus des pontons de la presque marina, deux cheminées crachent des fumées que nous ne pouvons qu’associer à cette atmosphère chargée. La baie de Santiago accueille en effet de nombreuses industries et notamment une raffinerie de pétrole et une cimenterie. Aussi malgré un paysage encore très préservé, la présence de l’homme se ressent ici sur une tonalité très industrielle. Nous apprendrons plus tard que le cas de la baie de Santiago n’est pas isolé, mais que presque tous les sites industriels littoraux de Cuba sont marqués par l’absence quasi-totale de dispositifs de préventions et de maîtrise des pollutions. Situation qui, dans un contexte marqué par l’éternelle poursuite de l’embargo américain, ne semble pas pouvoir trouver d’issue immédiate.

Les spécificités cubaines sont trop nombreuses pour pouvoir être décrites en un court article. De même, notre escale n’aura pas été suffisamment longue pour entrevoir l’étendue des paradoxes qui animent l’île. Mais voici néanmoins quelques constats et informations récoltées lors de notre séjour dans un des derniers pays communiste au monde.

UNE ILE A DEUX VITESSES
A Cuba, deux économies coexistent. Ceci tient à la présence de deux monnaies : l’une, dite peso convertible, le CUC, et l’autre, le peso non-convertible ou monnaie nationale, le CUP. Il faut 25 pesos non-convertibles pour faire un CUC. Pour exemple, les cubains reçoivent leur salaire de l’Etat en monnaie nationale (le salaire moyen de 250 CUP équivaut à une douzaine d’euros), auquel s’ajoute la ration hebdomadaire individuelle, donnant accès à chacun au minimum alimentaire vital. Le CUC est avant tout la monnaie du tourisme, qui constitue la seconde ressource économique de l’île. Il est ardu pour le visiteur de payer quoi que ce soit en monnaie nationale. Magasins, hôtels, restaurants, et même certains services de transport affichent donc leurs tarifs en CUC, tarifs absolument inaccessibles pour les habitants. Ainsi, le coût de la vie pour le visiteur est comparable à celui des pays les plus riches, bien que le niveau de vie cubain soit un des plus faibles au monde. De fait, il existe une barrière entre les visiteurs et les habitants. L’équilibre économique de Cuba tient donc tant à la reproduction des habitudes de consommation des visiteurs occidentaux, qu’à leur relatif isolement vis-à-vis de la vie réelle des cubains.

Santiago

Santiago

Pour le touriste, donc, la situation politique du pays (l’embargo notamment) passent presque inaperçus. Rien ne rappelle que le moindre restaurant est une activité étatique et que le bœuf qui y est servit n’est pas disponible dans les commerces pour les cubains.

DES DECHETS PAS COMME LES AUTRES?
A cette économie à deux vitesses, correspond bien évidemment une consommation qui se joue sur différents plans. Lors de nos rencontres avec les habitants, beaucoup nous ont fait comprendre qu’il y avait moins de déchets à Cuba qu’ailleurs, parce que l’accès aux biens de consommation y était très limité. Ceci est confirmé par les statistiques officielles qui évaluent à 500gr. en moyenne la masse de déchets produit chaque jour par chaque cubain (En France, ce chiffre approche les 1,5kg). Mais ces statistiques excluent totalement l’impact de la consommation touristique sur l’île.
Concernant le recyclage, si aux dires de la plupart des habitants il est inexistant, la récupération et le réemploi sont ici une réalité quotidienne. Un sac plastique n’a pas deux, mais dix vies. De même avec la bouteille de soda ou d’eau minérale. Par ailleurs, on peut observer, un peu partout, des récupérateurs de rue : chargés de gros sacs, ils ramassent les canettes de boisson et autres emballages aluminium délaissés dans les poubelles publiques.
Il existe une usine de recyclage à Santa Clara au centre de l’île. Celle-ci est censée traiter la totalité des déchets recyclables collectés dans l’ensemble du pays. Selon l’association ProNaturalezia, l’usine fonctionne. Mais un seul centre pour l’ensemble du territoire reste largement insuffisant. De même, à l’échelle domestique, le tri sélectif n’existe pas. Des expériences ont été lancées dans le centre de la vieille ville de la Havane. Mais, à ce jour, les moyens pour étendre la mise en place d’un système raisonné de gestion des déchets sont inexistants. Sans collecte organisée ni moyens fiables pour transporter les résidus jusqu’au centre de traitement, l’usine de Santa Clara peut continuer de tourner, mais elle risque de le faire à vide
A la télévision nationale, des spots publicitaires encouragent chacun à pratiquer le tri sélectif. Mais, à la Havane par exemple, l’ensemble des déchets collectés par les services municipaux est directement stocké dans une décharge à ciel ouvert, à quelques centaines de mètres de l’aéroport international. Les déchets sont entreposés puis incinérés, à l’air libre.

Cette situation correspond à celle que nous aurions pu observer dans n’importe quel pays dit en développement. Pour autant, Cuba reste un cas à part. Face à l’embargo qui continue, les attitudes sont diverses, mais bien souvent marquées par une forme de frustration de l’ailleurs. Nombre d’entre ceux que nous avons rencontré nous ont demandé de leur faire une petite place sur le bateau. Beaucoup semblent tout simplement impatients de pouvoir accéder à ce qui symbolise aujourd’hui l’extérieur du pays : internet, les téléphones portables et autres symboles extérieurs d’un standard de vie à l’occidentale. Cette aspiration se fait d’autant plus prégnante que de nombreux cubains ont réussi à fuir le pays pour les Etats-Unis et parfois l’Europe ; ceux-là sont souvent, à demi-mot, présentés comme des exemples à suivre.
Dans une île de Cuba encore très marquée par les héros d’une révolution déjà ancienne, les aspirations au changement sont très facilement perceptibles. Mais quel est réellement l’objet de cette aspiration ? De quel changement parlons-nous ? S’agit-il d’une ouverture tant attendue au reste du monde ou plus prosaïquement, d’un désir individuel profond, bien qu’à peine avoué, de pouvoir s’enrichir et consommer, en toute liberté ?

Depuis les hauteurs de la ville, Santiago sendort

Depuis les hauteurs de la ville, Santiago s'endort

En route vers la suite…

vendredi 26 mars 2010 à 17:31 par Equipe

Un court message pour vous présenter la suite de notre périple…

Après une escale technique de préparation d’Alcavelis à notre transat’ retour et à la traversée de la zone d’agglomération de déchets d’Atlantique Nord, nous voilà repartis pour l’étape la plus occidentale de toute l’expédition: Cuba! Ce sera pour Watch the Waste, le dernier arrêt carribéen, avant d’emprunter le chemin du retour…

Etant donné les difficultés connues d’accès à l’Internet cubain, il est probable que le site de Watch the Waste ne soit plus mis à jour le temps de cette escale. Si tel est le cas, nous vous raconterons dès notre arrivée aux Bermudes rencontres et observations de cette escale à Santiago qui promet déjà de nous offrir un tout autre visage des Caraïbes !

A très bientôt pour la suite !

Avec les kids du PoyoSurfClub (SurfriderFoundation)

mercredi 24 mars 2010 à 16:34 par Equipe

 

Vous le voyez depuis quelques temps en page d’accueil, Watch the Waste s’est arrêté en Guadeloupe à la rencontre de l’antenne locale de Surfrider Foundation Europe représentée par Cyril Villoin,  l’énergique directeur du Poyo Surf Club.

 

Véritables vecteurs de sensibilisation, les nombreux évènements du club sont l’occasion de porter des messages vers les jeunes et les moins jeunes, vers les surfeurs et les moins surfeurs. Nous avons ainsi profité d’une journée exceptionnellement pauvre en vagues pour présenter les enjeux du projet Watch the Waste aux groupes d’enfants venues pour la journée.

 

Pour la première fois l’équipage se confronte à l’exercice périlleux d’aborder des sujets parfois compliqués avec des enfants ; piètres pressentiments : nous sommes étonnés de la clairvoyance de ces jeunes consciences écologique et de la pertinence de leurs questions.

 

Le projet de watch the waste expliqué aux plus jeunes

Le projet de watch the waste expliqué sur l'eau

Nous avons ainsi pu parler de sujets aussi divers que les ramassages des plages auxquels ils participent, de l’omniprésence du plastique dans les déchets retrouvés en milieu naturel, de la pollution que représentent ces déchets,  mais aussi de consommation responsable ou de développement durable. Les discussions nous ont emmenés jusque dans l’espace, où pour les enfants qui voient loin, nous pourrions avoir la mauvaise idée d’envoyer nos poubelles et ainsi polluer un endroit aujourd’hui aussi vierge que l’étaient hier nos océans.

 

Ces jeunes surfeurs ont en général été très touchés par les phénomènes de concentration de déchets au milieu des courants océaniques et notamment par la part de plastique que l’on peut y trouver. Apres avoir rejoint sur leurs planches le bateau Watch the Waste, chaque groupe participe à un débat. Entre pessimisme et espoir, des solutions sont envisagées jusqu’à prendre conscience que le durable passe par un changement de nos comportements en amont des problèmes. Consommer moins de plastique à usage unique, bien faire le tri de nos déchets et le développement des nouvelles matières bio ont été évoqués comme des priorités.

 

La mer est un espace magique pour les enfants, une immensité sans échelle, un havre de paix animal. En imaginant ces étendues pollués par la main de l’homme tous nous ont chaleureusement  remercié de nous occuper de diffuser ce message et se sont engagés, pour la plupart, à en faire de même.

Débat sur le bateau, l’occasion d’un partage joyeux.

Débat sur le bateau, l’occasion d’un partage joyeux.

Il y a bien du plastique dans l’Atlantique !

mardi 16 mars 2010 à 20:00 par Equipe

Le mois dernier, SEA (Sea Education Association) a révélé le résultat de plusieurs années de prélèvements détritiques, au fil de leurs croisières éducatives en Atlantique.

- Copyrights SEA

- Copyrights SEA

En vingt ans, plus de la moitié des analyses de prélèvements réalisés dans les Caraïbes et au large des côtes américaines (6100 au total!) ont révélé la présence de micro-débris plastiques (64000 débris au total d’une taille d’1cm² pour les plus gros). Il s’agirait essentiellement de plastique de faible densité, celui que l’on retrouve dans la fabrication des sacs de supermarché notamment.

Plus intéressant encore, Kara Lavender Law, en charge des recherches océanographiques pour SEA, souligne que la densité maximale estimée s’élèverait à 200000 débris par kilomètre carré. Elle affirme également que “plus de 80% des débris prélevés se situent entre le 22° et le 38° degré nord”. Bien que très élargie encore, cette latitude nous permet aujourd’hui de situer avec plus de précisions la zone probable d’agglomération de déchets en Atlantique Nord: entre le nord de Cuba, et Philadelphie ! La prochaine étape pour SEA est de déterminer une frontière orientale à cette zone d’agglomération: étape à laquelle Watch the Waste s’engage d’ores et déjà à participer activement !

Bien que beaucoup de médias affirment déjà l’existence d’un “continent de déchets en Atlantique Nord”, l’équipe de SEA reste plus prudente en rappelant, comme le soulignait déjà l’équipe de Charles Moore à propos du Great Pacific Garbage Patch, qu’il s’agit avant tout d’une forme de “soupe plastique”: les débris collectés sont suffisamment petits pour ne pas être visibles à l’oeil nu,  depuis le pont d’un bateau ou même depuis les plus puissants des satellites

Pour aller plus loin:

- Article BBC: 24/02/2010

- Article National Geographic : 02/03/2010

- Article Le Monde (en français) : 05/03/2010

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