Watch the Waste en duplex !

vendredi 04 décembre 2009 à 16:29 par baptiste

Un court article pour informer nos lecteurs parisiens de l’organisation d’un duplex en direct de Dakar ce week end.

L’équipage d’Alcavelis interviendra lors d’un débat organisé par Les Arts et Mouvants, au théâtre Daniel Sorano, à Vincennes, le dimanche 6 décembre prochain. Le thème : “l’humaniste et le monde”. Seront présent (en chair et en os), Denis Brauman, Philippe Lefait et Claude Millet, pour une “cirq’conférence” animée par Fabien Le Borgne et Laurent Schuh. Un événement prenant place dans la série de rencontres “Rendez Nous Hu! Go!”, autour du spectacle L’homme qui rit.

Pour plus d’informations : www.lesartsetmouvants.com

Des canards rient… au Cap Vert !

mercredi 02 décembre 2009 à 22:52 par Equipe

Depuis le départ de l’expédition en octobre dernier, l’équipe de Watch the Waste a réalisé la semaine dernière sa plus longue traversée: 950 milles séparent Puerto del Rosario (Fuerteventura - Canaries) de Dakar. Voici les quelques remarques que nous vous proposons en guise de résumé de ces 7 jours de mer.

Un vent soutenu de secteur Nord Est et une mer assez peu agitée auraient dû nous permettre de réunir des conditions favorables à l’observation des résidus flottants. Nous sommes restés à une cinquantaine de milles des côtes sahariennes pendant l’essentiel de cette navigation. Malgré la proximité du littoral, seuls une dizaine de déchets ont pu être répertoriés sur l’ensemble de la traversée. Ceux-ci répondent toujours aux mêmes caractéristiques: débris plastiques, sacs, filets… Une maigre récolte qui donne d’autant plus de poids aux constats passés et à venir, montrant des concentrations plus importantes de ces restes de l’activité humaine.

Cette pénurie qu’il serait difficile de critiquer nous a laissé le champ libre pour observer une faune riche et diversifiée: poissons volants par centaines, tortues, dauphins qui, de jour comme de nuit ont accompagné la descente vers le sud d’Alcavelis. Un espadon de près de deux mètres a suivi notre sillage pendant de longues minutes, des bancs de thons nombreux s’animaient à notre approche. Chacune de ces visites ont été pour nous une formidable distraction dans une traversée qui pouvait devenir rapidement monotone.

A autre faune, autre type de distraction. Jamais depuis notre départ de Bretagne nous n’avions croisé une telle densité de navires de commerce. Tankers, porte-containers et autres cargos aux dimensions souvent impressionnantes ont jalonné notre parcours. A cette distance des côtes, notre route a suivit celle des échanges commerciaux entre l’Europe et l’Orient, la plupart des bateaux ayant franchit le Cap de Bonne Espérance. La situation politique dans le Golfe d’Aden explique peut-être ce constat: bien que plus longue, la route passant par le sud de l’Afrique est actuellement plus sûre que celle qui mène au canal de Suez. Par ailleurs, de gigantesques navires de pêche (des thoniers très probablement) sont également omniprésents dans cette zone de l’Atlantique où la richesse de l’océan contraste fortement avec la pauvreté du continent.

Jour après jour, c’est la VHF qui à travers un canal 16 bien souvent utilisé pour des palabres musicales nous apportait la preuve sonore d’une avancée toujours plus au sud. De l’espagnol à l’arabe le long des côtes sahariennes, les premiers échanges en wolof et en français ont été pour nous le signe d’une arrivée prochaine.

A l’aube du jeudi 26 novembre, le Cap Vert (celui de Dakar!) a commencé à dessiner ses courbes à l’horizon et très vite, les odeurs de la côte et la chaleur de l’Afrique se sont faits ressentir avec force. Un seul virement de bord au sud de Gorée et la baie de Hann s’ouvrait devant l’équipage déjà ébahit. L’ancre à peine jetée, une certitude nous envahit, notre passage à Dakar sera un moment fort de cette expédition. Le site dans lequel le mouillage du Cercle de Voile de Dakar s’est installé nous offre un spectacle déconcertant… jamais nous n’avions pu assister à un tel degré de souillure : dans un cadre idyllique, une baie s’étendant jusqu’à l’horizon renferme des débris flottants par centaines. Si sur la plage le sable est d’une blancheur et d’une finesse rare, à l’endroit où viennent se briser les vaguelettes, le sol a noircit, il est comme imprégné de substances dont nous ignorons encore la nature.

Deux semaines s’ouvrent à nous pour tenter de comprendre ce qui se joue ici. Des rencontres avec les associations locales devraient nous permettre d’y voir plus clair. La pollution est ici une évidence. Ses causes, elles, sont encore invisibles…

A très vite pour la suite…


Un des premiers navigateurs rencontrés à notre arrivée au Cercle de Voile de Dakar…

Les canaries ont plusieurs vies!

jeudi 19 novembre 2009 à 12:04 par yann

 

Après notre escale d’une semaine à Madère, nous sommes partis pour une traversée express vers l’archipel canarien. En effet, la direction et la force du vent nous ont permis de tirer tout le potentiel de notre bateau. Les conditions de mer nous semblaient toutefois propices à l’observation et pourtant…rien. Sur nos 3 jours de navigation, nous n’avons croisé aucun déchet. Le bilan est tout aussi maigre concernant la faune, dans cette zone située au cœur des alizés portugais, réputée poissonneuse,  aucune trace de vie dans le sillage d’Alcavelis. Simple fait du hasard ou conditions particulières, nous serons d’autant plus attentifs lors de notre navigation vers le Sénégal qui rencontrera des conditions de vents et de courants similaires.

Arrivé par le nord de Lanzarote, l’équipage de Watch the Waste découvre un archipel à deux visages. Tout commence par un paysage lunaire, un amoncellement volcanique désertique aride et vierge de toute présence humaine, puis vient un espace bétonné, sacrifié pour contenir l’explosion touristique des iles. Notre escale de deux jours à Puerto Castillo, au milieu de la côte Est de l’île de Fuerteventura nous a plongés en plein cœur de l’industrie touristique qui s’y développe.  La ville y est entièrement dédiée, aucune place pour les locaux entre les rangées de bungalows. Bien que nous n’ayons visité que Lanzarote et Fuerteventura, les Canaries ont vraisemblablement fait le choix d’un tourisme à la chaîne et une préservation du littoral à deux vitesses. Et dire que nous ne sommes qu’à 50 milles de l’Afrique…

Partout ou nous avons mis pied à terre, le tri des déchets était en place. Les plages et marinas des zones touristiques nous ont semblé propres tout comme le littoral en général, souvent décrété réserve naturelle. Rien d’alarmant non plus le long des côtes plus urbanisées longées par Alcavelis. Peut-être n’aurions nous pas tiré le même bilan de Grande Canaria et de Tenerife, les deux plus grosses îles de l’archipel. Nous ne manquerons pas d’en  parler avec les plaisanciers qui s’y sont aventurés.
Car contrairement à notre escale à Madère, nous avons rencontrés peu de grands voyageurs au cours de cette escale. Notre base de données de déchets flottants devra donc attendre Dakar pour réunir de nouveaux partisans et retrouver les acteurs existants.

Nous nous préparons donc à la plus longue navigation depuis le début de l’expédition, 7 jours de mer pour parcourir les 900 milles nous séparant de la capitale sénégalaise. Une étape que l’équipe Watch the Waste attend avec hâte tant elle s’annonce enrichissante à tous points de vue.

Suivi GPS : quelques petits soucis…

mercredi 18 novembre 2009 à 21:43 par Equipe

Petit incident technique !

Certains lecteurs nous ont informés de l’absence de tracking GPS depuis le 12 novembre… En effet, notre balise de suivi semble avoir quelques problèmes de transmission. Nous sommes en train d’essayer de résoudre ce problème ! Les services DoLink ont été contactés et devraient récupérer notre trace très prochainement.

Nous sommes actuellement à Puerto del Rosario, capitale de l’ile de Fuerteventura, aux Canaries. Départ prévu demain jeudi 19 novembre pour le Sénégal. Nous espérons que vous pourrez nous suivre pendant cette traversée qui devrait durer une bonne semaine !

A très bientôt !

De Madère aux Canaries…

mardi 10 novembre 2009 à 12:50 par baptiste

Départ prévu ce jour pour Lanzarote ! Avant de prendre la mer, voici quelques remarques sur ce que nous avons pu voir des déchets à Madère…

Près de 300000 personnes vivent sur l’île principale de l’archipel. Pour une île d’environ 750km², la forte densité de population a obligé les autorités régionales à mettre en place des solutions intégrées de gestion des rebuts quotidiens et industriels. On retrouve deux centres d’incinération sur ce caillou posé au milieu de l’Atlantique.

L’économie de l’île est avant tout orientée autour du tourisme (près de 20% du PIB). La pollution du littoral est ainsi un enjeu vital pour chacun. Les paysages grandioses ne sauraient être mis en cause par la présence de débris de la vie terrestre. De nombreuses informations sont observables dans les rues et à proximité des centres de vie: un seul mot d’ordre, le tri sélectif et la gestion raisonnée des déchets. Les centres d’incinération de l’île sont donc alimentés par des déchets propres !

En effet, ici, rien n’existe pour mettre en place un processus de recyclage industrialisé. Le produit du tri permet donc simplement de fournir un meilleur rendement aux incinérateurs. Ceux-ci produisent une énergie qui est encore loin de subvenir aux besoins de consommation de l’île.

L’incinération produit des résidus, déchets ultimes, souvent toxiques. Ici, il n’y a pas assez d’espace pour construire des centres de stockages adaptés. Ces débris de débris, ces restes du reste sont donc renvoyés à terre, généralement par bateau jusqu’au continent.

Ce que nous consommons ici voyage donc beaucoup !

Inspirés par ces aller-retours impromptus, nous quittons Madère dans quelques heures pour rejoindre un des eldorados du tourisme de masse: les Canaries !

A très vite pour la suite !

Sur un air de Madère…

vendredi 06 novembre 2009 à 21:49 par Equipe

Partis de Lisbonne le samedi 31 octobre, c’est le mercredi suivant au petit matin que l’équipe de Watch The Waste a mis pied à terre dans le port de Porto Santo, petite ile volcanique à seulement 20 milles de Madère. Arrivés en fin de journée à l’Est de ‘la Perle de l’Atlantique’, nous souhaitions partager avec nos lecteurs un résumé de cette traversée qui nous aura permis de rejoindre un archipel aux airs de bout du monde…

Ces quatre jours de mer nous ont offerts, comme à l’accoutumée, des conditions variées mais néanmoins un peu plus propices à l’observation des déchets. Par petit temps, le constat est bien là : malgré l’éloignement des côtes et le peu de bateaux croisés, de nombreux déchets dérivent à la surface des eaux. Bouteilles et sacs en plastique, bouées de pêcheur, cagette en bois sont les déchets les plus couramment observés. Nous notons, pour chaque déchet rencontré, sa position GPS, ses caractéristiques et, dans la mesure du possible, le prenons en photos. Dans une nature d’apparence intacte et non dégradée par la présence humaine, chaque déchet rencontré nous rappel à quel point les éléments interagissent entre eux. La mer, par l’effet des courants marins, se retrouve indirectement touchée par les actions de l’homme sur le continent. Comme un alpiniste croisant des déchets en haut d’un sommet, les rares visiteurs de l’océan ne peuvent qu’être marqués par cette situation.

A la sortie de l’embouchure du Tage, c’est sur une mer parsemée de déchets que notre navigation commence. Nous constatons que de petites grappes de débris apparaissent régulièrement aux abords du bateau: morceaux plastiques et autres résidus de la vie urbaine s’amoncellent, toutes les dix minutes, par paquets. Les quelques clichés que nous avons alors tenté de réaliser ne sont malheureusement que trop peu parlants. Ces agglomérats restent ici caractéristiques des phénomènes observés sur les littoraux urbanisés.

Lors de cette navigation nous avons pû tester notre protocole d’échantillonnage macroscopique des déchets flottants. Grâce à une installation très simple, nous délimitons une zone d’observation d’environ trois mètres de largeur nous permettant d’établir des statistiques sur la densité de déchets croisés sur notre route.

Protocole dit du “bout dehors”. Mesures de la concentration macrodétritique sur un espace témoin.

Avec le large, les grappes de déchets laissent la place au calme d’un horizon bleuté. Néanmoins, nous croiserons pendant notre traversée de près de 4 jours une dizaine de macrodéchets, isolés à plusieurs centaines de milles de toute côte. Il s’agit pour l’essentiel de résidus qui nous apparaissent d’origine maritime : morceaux de mousse polystirène servant à l’isolation des navires et autres boules de pêche constituant l’essentiel de notre récolte.

Morceau de polystirène: déchet récupéré à bord d’Alcavelis.

Le dernier jour de navigation a été marqué par une rencontre inattendue entre l’équipage et une tortue marine. Nous l’observons et constatons qu’un seau en plastique semble accroché autour d’elle. A notre vitesse, nous les perdons très vite de vue et il est immédiatement décidé de les retrouver. Nous affalons à la hâte le spi puis retournons sur notre trace en tirant des bords. Chacun scrute au loin à la recherche de la tortue piégée et, au bout d’une dizaine de minutes, une tache noire se présente sur notre tribord. La voici! Elle nage paisiblement. Nous sommes rassurés, le seau dérivait près d’elle mais sans l’avoir piégé, heureusement (là encore, les conditions de mer et la rapidité de la manoeuvre ont très largement limité la qualité de nos prises de vues… l’équipage ne perd pas espoir d’améliorer rapidement ses compétences en cadrage…!). Après cette manœuvre peu commune, nous reprenons notre route en direction de Porto Santo,  ne pouvant que constater que de telles créatures peuvent à tout moment se faire piéger par un ennemi trop présent : le déchet.

Sur les pontons de Porto Santo,  nous ne rencontrons que des navigateurs de haute mer. Nous commençons à échanger avec les uns et les autres autour du projet PODEM. La question des déchets semble ici concerner chacun, tout simplement. Certains s’engagent dès maintenant à nous transmettre les positions des détritus croisés sur leur route. Grâce à ces nouveaux observateurs, nous espérons pouvoir enrichir la base de données que nous avons commencé à développer. Bientôt, sur notre carte de suivi, vous pourrez consulter en temps réel (ou presque) nos premiers résultats.

A très bientôt pour la suite !

Des déchets et des hommes…(1)

vendredi 30 octobre 2009 à 17:12 par Equipe

Il était temps ! Watch the Waste vous parle (enfin) de déchets ! Avant de détailler plus avant nos premiers constats, il s’agit de revenir rapidement sur certains facteurs qui ont très largement limité nos possibilités d’observation : les conditions météo ! C’est ici la première concrétisation d’une évidence pour l’équipe: comme pour tout ou presque sur un bateau, seuls le vent et la mer sont maîtres des hommes qui naviguent.

Malgré tout, chacun pourra voir très prochainement que l’équipage a taché dans ces moments exigeants de prendre note des objets flottants qui sont passés à portée de vue d’Alcavelis.

Faute de déchets sur l’eau, nous nous sommes rabattus sur ce que nous avons pu! A terre, partout où sont installées des infrastructures dédiées à la plaisance, nous avons pu constater l’omniprésence du tri sélectif. A tel point parfois que le container dédié au ‘tout venant’, au vrac, a disparu… La péninsule ibérique veut montrer à tous ceux qui la visitent que le choix du tri des rebuts du quotidien a été fait (preuve en est l’effort apporté à l’esthétique des containers dédiés au tri, souvent installés en plein centre d’espace très fréquentés).

Quelques poubelles de tri… en plein centre de la Corogne !

Mais il faut en revenir à nos déchets… ceux qui continuent de flotter ! C’est avec notre navigation entre Espagne et Portugal que nous avons pu commencer à considérer l’ampleur de la tâche que nous nous sommes donnés.

Après un départ pluvieux et agité de la Galice, l’arrivée sur les côtes portugaises s’est accommpagné d’une mer calme et d’un vent quasiment absent ! C’est dans ces conditions de quiétude que l’ensemble de l’équipage a été frappé par l’explosion de la fréquence avec laquelle les relèvements de position d’objets flottants pouvaient être réalisés.
Par comparaison, là où en trois jours, sur le Golfe de Gascogne, nous avons pu constater péniblement une demi douzaine de macrodéchets, en quatre heures, à 25 miles de la frontière hispano-portugaise, plus d’une quinzaine d’obsaervations ont pu être effectuées !

Pour chacun à bord, le projet Watch the Waste trouve, à travers ces observations, un début d’argument. la question des déchets en pleine mer n’est plus un débat abstrait pour l’équipe. Aussi, beaucoup de chantiers s’ouvrent à bord : dans les prochaines semaines, nous espérons pouvoir intégrer à notre carte de tracking les premières données collectées, nous tacherons également de vous proposer des interviews de marins rencontrés sur notre parcours et beaucoup d’autres pistes encore à explorer…

Pour conclure et parce que dans l’océan, on ne croise pas que des déchets, une petite vidéo pour quelques instants de bonheur… à préserver !


Des dauphins accompagnent l’équipage pour quelques miles de bonheur…

Galice, quand tu nous (re)tiens !

vendredi 23 octobre 2009 à 15:06 par Equipe

Pour répondre à tous ceux qui s’étonnent de ne pas voir notre bateau avancer plus rapidement… voici un début d’explication !

Après une arrivée à Viveiro, dans le chaos des vents de Nord, c’est une grosse houle et sa dépression qui ont bercé l’équipage cette semaine. Dans le vocabulaire des dépressions, ‘bercer’ est un doux euphémisme…

Baie de Laxe, à quelques miles au sud de La Corogne. Vagues de 6 à 7m.

Le sud aurait dû nous accueillir plus tôt. Mais c’est le long des falaises de Galice que nous faisons face chaque jour à des vents contraires et à une mer très forte. Jeudi, hier, Alcavelis profitait d’une fenêtre de quelques heures pour passer le Cap Finisterre.


Mer agitée à forte… Manœuvres nombreuses !

Etant donné le retard pris par l’expédition, il est nous est maintenant indispensable de rejoindre Lisbonne au plus vite. Les vents continuent de souffler depuis le sud, ce qui impose à notre bateau de devoir avancer en tirant des bords pour les prochains jours ! Départ prévu dans quelques heures… arrivée prévue en début de semaine prochaine !

La fin d’une journée de mer…

A très vite pour la suite !

Histoire d’un bon dégolfage…

samedi 17 octobre 2009 à 17:34 par Equipe

L’équipage d’Alcavelis a pu retrouver des forces et vous propose de lire le récit de deux jours de mers pas comme les autres…

Le 13 octobre à midi, l’équipe de Watch the Waste largue les amarres depuis le port du Palais à Belle Ile pour une traversée du Golfe de Gascogne dans des conditions idéales. Vent d’Est force 3-4 jusqu’à La Corogne. Les premières heures sont calmes et le spi est envoyé dès que la pointe nord de Belle Ile est dépassée.

Premières heures sur le Golfe…

A 18h36, Watch the Waste croise son premier déchet (49°09N 3°40O), un gobelet plastique !

Après un premier diner chaleureux, une famille de dauphins vient nous souhaiter un bon voyage. L’ambiance est au beau fixe. Le dégolfage s’annonce sous les meilleures hospices.

Les quarts durent quatre heures et s’effectuent par binomes.

Vers 3 heures du matin, un vent établi à 30 noeuds nous fait prendre un premier ris, puis un second une demie-heure plus tard. Tout va bien…

Le deuxième jour, la mer est formée.  Le bateau tient son cap. L’équipage a bon moral.

Julien en plein surf !

20h15, la voix douce des grandes ondes de France Inter révise ses prévisions à la hausse. Les prochaines heures seront plus longues que prévues. A la tombée de la nuit, on amène la grand voile. Le génois est enroulé de moitié. Les rafales atteignent 55 noeuds.

La fuite s’impose. Coup du sort: la fuite nous fait tenir le bon cap !

La nuit fût longue.


Pendant 24 heures, vent établi à 40 noeuds, rafales jusqu’à 60. Mer très agitée à forte… 40% du génois suffisent à filer 7 noeuds !

Au petit matin, nous réalisons la taille des vagues que nous avons dû affronter toute la nuit : entre 6 et 10 mètres. Le vent continue à forcir. Certaines rafales atteignent 65 noeuds. Nous espérons encore atteindre la Corogne avant la nuit. Mais très vite, le capitaine décide de nous dérouter vers un abri plus proche.

Après une journée de lutte, Viveiro devient notre terre d’asile.

Dégolfage réussi ! Biscay a tenu ses promesses. Alcavelis continuera d’accompagner solidement un équipage désormais conscient de la force de l’océan et de la fragilité des hommes.

A très vite pour la suite des aventures.

Pierre tient dans se mains les restes de notre pavillon… après deux jours de Gascogne !

NB: Un premier constat s’impose. La tempête n’est pas propice à l’observation des déchets! Pourtant, sur une route qui traverse un espace aussi étendu que le Golfe de Gascogne et dans des conditions difficiles, l’équipe de Watch the Waste a pu constater la présence d’une demi-douzaine d’objets étrangers à l’océan (bouteilles plastique, morceau de polystirène, ballon…). Ceci n’est qu’un début, mais montre bien que l’océan est bien marqué par la présence des hommes, et ce quelque soit l’état du vent ou de la mer !

Le Golfe a tenu ses promesses !

vendredi 16 octobre 2009 à 18:39 par Equipe

Arrivés en Espagne hier avec une bonne journée d’avance, nous avons traversé un Golfe de Gascogne ventu et agité ! La météo a été moins clémente que prévue, mais Alcavelis a parfaitement résisté et l’équipage a su garder le cap… ou presque ! La Corogne est encore à quelques miles…. Les rafales violentes nous ont poussé vers la côte ou nous avons choisi de nous abriter une journée ou deux, en attendant des conditions plus favorables.
C’est à Viveiro sur la côte du Nord de la Galice que l’équipe de Watch the Waste s’est amarré, le temps de reprendre quelques forces. Charmant port industriel, les paysages que nous avons découverts sont néamoins à couper le souffle: des collines de pins tombant directement dans l’océan, des bâtisses accrochées aux pentes ressemblant étrangement aux maisonnettes du nord de l’Europe ou du grand sud de l’Amérique!

Vous recevrez très prochainement les premières images de ce dégolfage mémorable et retrouverez nos premières impressions quand chacun aura eu le temps de récupérer !

A très bientôt !

(PS: n’hésitez pas à utiliser les commentaires pour réagir à ces articles ! Le délai de publication de ceux ci dépendra de nos facilités d’accès au réseau !)
(PPS: Suivi carto en direct: certains de nos lecteurs se sont étonnés de ne pas voir Alcavelis avancer sur le Golfe de Gascogne. Nous tachons de trouver au plus vite une solution pour ne plus décevoir les impatients du tracking en temps (presque) réel… )

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