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Histoire d’un bon dégolfage…

samedi 17 octobre 2009 à 17:34

L’équipage d’Alcavelis a pu retrouver des forces et vous propose de lire le récit de deux jours de mers pas comme les autres…

Le 13 octobre à midi, l’équipe de Watch the Waste largue les amarres depuis le port du Palais à Belle Ile pour une traversée du Golfe de Gascogne dans des conditions idéales. Vent d’Est force 3-4 jusqu’à La Corogne. Les premières heures sont calmes et le spi est envoyé dès que la pointe nord de Belle Ile est dépassée.

Premières heures sur le Golfe…

A 18h36, Watch the Waste croise son premier déchet (49°09N 3°40O), un gobelet plastique !

Après un premier diner chaleureux, une famille de dauphins vient nous souhaiter un bon voyage. L’ambiance est au beau fixe. Le dégolfage s’annonce sous les meilleures hospices.

Les quarts durent quatre heures et s’effectuent par binomes.

Vers 3 heures du matin, un vent établi à 30 noeuds nous fait prendre un premier ris, puis un second une demie-heure plus tard. Tout va bien…

Le deuxième jour, la mer est formée.  Le bateau tient son cap. L’équipage a bon moral.

Julien en plein surf !

20h15, la voix douce des grandes ondes de France Inter révise ses prévisions à la hausse. Les prochaines heures seront plus longues que prévues. A la tombée de la nuit, on amène la grand voile. Le génois est enroulé de moitié. Les rafales atteignent 55 noeuds.

La fuite s’impose. Coup du sort: la fuite nous fait tenir le bon cap !

La nuit fût longue.


Pendant 24 heures, vent établi à 40 noeuds, rafales jusqu’à 60. Mer très agitée à forte… 40% du génois suffisent à filer 7 noeuds !

Au petit matin, nous réalisons la taille des vagues que nous avons dû affronter toute la nuit : entre 6 et 10 mètres. Le vent continue à forcir. Certaines rafales atteignent 65 noeuds. Nous espérons encore atteindre la Corogne avant la nuit. Mais très vite, le capitaine décide de nous dérouter vers un abri plus proche.

Après une journée de lutte, Viveiro devient notre terre d’asile.

Dégolfage réussi ! Biscay a tenu ses promesses. Alcavelis continuera d’accompagner solidement un équipage désormais conscient de la force de l’océan et de la fragilité des hommes.

A très vite pour la suite des aventures.

Pierre tient dans se mains les restes de notre pavillon… après deux jours de Gascogne !

NB: Un premier constat s’impose. La tempête n’est pas propice à l’observation des déchets! Pourtant, sur une route qui traverse un espace aussi étendu que le Golfe de Gascogne et dans des conditions difficiles, l’équipe de Watch the Waste a pu constater la présence d’une demi-douzaine d’objets étrangers à l’océan (bouteilles plastique, morceau de polystirène, ballon…). Ceci n’est qu’un début, mais montre bien que l’océan est bien marqué par la présence des hommes, et ce quelque soit l’état du vent ou de la mer !

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